Dernier jour à Martintar

Vendredi 6 mars 2020

Ce matin nous allons dans le quartier de Namaka, entre Martintar et l’aéroport sur la Queens Road, pour y rencontrer Yu-san, une japonaise qui vit à Fidji depuis dix ans. Elle est venue avec sa fille Sena, 18 mois. Nous passons la matinée au café Bulaccino. Yu-san travaillait dans l’accueil de lycéens japonais en échange linguistique à Fidji, mais a maintenant lancé sa propre marque de fruits secs pour les touristes en mal de cadeaux souvenirs. Nous allons ensuite visiter le marché de Namaka, dans la nouvelle halle : nombreux légumes, vente de yaqona pour le cava, quelques poissons perroquets et de grands long nose emperors. Déjeuner au restaurant indien Indiana (Butter chicken et prawns). Nous prenons le bus public vers Nandi ; comme souvent il s’agit d’un bus sans vitres (juste une bâche que l’on déplie lorsqu’il pleut) ; les basses de la musique (souvent du reggae) sont tournées au maximum, à la limite du physiologiquement supportable. Dernières courses à Nadi (nous retrouvons Noa, le sympathique vendeur japonophone de Jack’s) et retour à la piscine de l’hôtel. Demain, nous partirons pour un nouveau segment de notre voyage, l’Asie, en débutant à Singapour. Nous suivons de près la situation de l’épidémie de coronavirus dans ces pays et les restrictions qui pourraient se mettre en place à chaque frontière. 

Le marché de Namaka
En visite dans un village ? Offrez des racines de yaqona
Poissons-perroquets prêts à frire
La grande Queens Street

Retour sur la grande île

Jeudi 5 mars 2020

Repos le matin à Bay of Plenty. Nous partons au Blue Lagoon avec nos bagages et avons le temps de profiter une dernière fois de la plage. Nous attrapons le Flyer qui nous ramène vers Denarau et la grande île de Viti Levu. Le trajet dans l’archipel des Yasawas dure près de 5 heures. Nous croisons de nombreux poissons volants. Sur l’île de Waya Lailai, un guerrier fidjien perché sur un îlot rocheux nous lance quelques cris de guerre. A l’ouest, le grand large (dans cette direction les îles les plus proches sont celles de Vanuatu, distantes d’environ 1000 km). Orage, éclairs et grosses vagues sur la fin du parcours. Comme à l’aller et à notre grand dam, la climatisation est calée au maximum dans la salle des passagers. A Denarau, nous prenons la navette du Flyer qui nous ramène à Martintar, devant le Mercure (et nous finissons les derniers mètres à pied vers l’hôtel Oasis). Emilie fait connaissance avec de nouveaux amis fidjiens dans la piscine de l’Oasis. Soirée, Burger King devant la télévision avec l’équivalent en hindi de l’émission The Voice ; beaucoup de hochements de tête, de droite à gauche.

Le relief escarpé des Yasawa
Pique-nique sur le pont
Le guerrier de Waya Lailai devait faire son petit effet au 18ème siècle …

Sortie de pêche à Matacawalecu

Mercredi 4 mars 2020

Aujourd’hui nous nous levons à 6h30 avec Chihiro (Emilie reste au lit) pour aller randonner vers les hauteurs de l’île et le rocher Gorilla Head, en profitant de la fraicheur matinale. Le chemin est à peine discernable entre les hautes herbes et les passiflores sauvages. Plus haut, la végétation est remplacée par une herbe plus drue et plus courte. De retour dans la baie, après le petit-déjeuner (beignets de pain de mie), nous allons pêcher à la ligne à main (handline fishing) au large de Nanuya Levu (appelée aussi Turtle Island, une île privée disposant d’un resort à 1500 euros la nuit). Notre pêche est laborieuse (3 poissons seulement en une heure) mais elle est rapidement complétée par Toki qui plonge avec son harpon et nous ramène plusieurs poissons. Chihiro et Emilie l’accompagnent pendant que je reste aux abords du récif, à espionner les poissons (vu plusieurs poissons clowns, une douzaine de poissons perroquets). A midi, nous disons au revoir à Lorena, Tobi et Richard. Nancy va cuire nos poissons (chirurgiens, perroquets, etc.) sur une tôle ondulée posée sur des palmes de cocotiers. Nous déjeunons « Fiji style », assis sur une bâche posée devant la maison. Le poisson est cuisiné en le trempant dans un bol avec de l’eau salée, du citron vert et du piment (à la mode ika lece ?). Il est accompagné de breadfruit cuit dans du lait de coco. Le tout se mange avec les doigts. Après-midi : repos car la ballade du matin nous a épuisés. Dîner : curry de poulet au lait de coco. Il fait très chaud la nuit, mais une averse vient nous rafraîchir un peu. Les grandes chauves-souris frugivores (flying foxes) sont comme toujours très bruyantes. 

Chihiro devant la tête du gorille
La crête de Matacawalevu
Le petit pont de bois qui mène à la maison
La prise de pêche d’Emilie
La cuisson des poissons (à la machette)
Le réglage du thermostat est assez simple
Le déjeuner est prêt

Dans le Lagon Bleu

Mardi 3 mars 2020

Petit-déjeuner avec pancakes et fruits. Nous partageons la table avec Richard, un sexagénaire de Montréal et Lorena et Tobi qui viennent d’Allemagne et font du woofing en Nouvelle-Zélande. En nous promenant sur la plage, nous trouvons une jolie coquille de nautile revenue des profondeurs. Un saut de puce en barque (10 min) et Toki nous dépose sur la longue plage de sable blanc de Nanuya Lailai, connue à l’international pour être le lieu de tournage du film The Blue Lagoon (1980). Mais l’île est aussi réputée pour la présence de raies manta (nous ne les avons malheureusement pas rencontrées …). Nous disposons de la grande plage pour nous seuls. Pour déjeuner, nous marchons jusqu’à la pointe nord de l’île où se trouve le Boathouse Restaurant du Nanuya Island Resort. Snorkelling dans les environs : vu deux balistes Picasso, de nombreux poissons rayés comme à Nananu, et un joli groupe de seiches plutôt curieuses (composé d’une dizaine de seiches de 15 cm en nage stationnaire à la même profondeur, espacées de la même distance l’une de l’autre comme dans une escadrille). De retour à Waitui Base Camp, nous faisons un match de volley-ball sur le terrain de la maison, avec Nancy (sœur de Jerry) et ses enfants Jojo, Jerry, Milly et Bon. A marée basse, nous allons récolter des bivalves appelés gege (coquillages blancs) dans la vase. Nombreux gobies sauteurs (tobihaze en japonais) dans la rivière de mangrove qui jouxte la maison. Partout d’énormes trous de crabes, jusque très loin dans les terres, mais ceux-ci ne sortent que la nuit. Toki cuisine ce soir un repas avec un lovo, le four traditionnel creusé dans la terre qui cuit à l’étouffée avec des pierres chauffées les aliments enveloppés dans des feuilles de bananiers. Au menu : poulet, poisson, breadfruit, cassava et le délicieux palusami (mélange de noix de coco et d’oignon enveloppés dans des feuilles d’épinards, le tout placé dans un emballage de brique de lait). Il faut recouvrir le lovo de terre et le laisser cuire pendant deux heures. C’est donc un festin qui nous attend pour le dîner.

Le Lagon Bleu des îles Yasawa
Un arbre à pain
Un jeune crabe des cocotiers (qui a encore besoin d’une coquille)
Comme tous les jours, le Flyer vient en début d’après-midi
La préparation du lovo
On sort les aliments de terre quelques heures plus tard
Il n’y a plus qu’à déguster !

Départ vers l’archipel des Yasawa

Lundi 2 mars 2020

Petit-déjeuner et check-out de Ratu Kini. Philip nous accompagne dans le petit bateau qui nous emmène à l’île de Beachcomber pour attraper le ferry Yasawa Flyer, un gros catamaran à moteur qui dessert l’archipel de Yasawa et qui peut emporter une centaine de personnes. Nous attendons le ferry au large de l’île, sans y débarquer (l’île est privée et payante, donc nous attendons au large moteur coupé). Nous embarquons sur le Flyer vers 10h et longeons l’archipel pour arriver au Blue Lagoon vers 14h. Au fil des escales, les barques à moteur viennent butiner la poupe du Flyer, en déposant ou emportant des passagers. Dans la baie du nord de Matacawalevu (prononcer [matathawalevu]) Toki nous attend sur un petit bateau et nous accompagne vers les trois chalets de Bay of Plenty, où nous rencontrons Evelyn et sa fille de 10 mois, Bula. Les bure (maisons, cottages) sont disposés sur un petit plateau en hauteur, avec une belle vue sur la baie. Ici, pas de plage de sable blanc mais plutôt de la mangrove avec une multitude de petits crabes violonistes de couleur orange (lorsqu’on arrête de bouger au moins une minute, ils sortent de leurs trous et se mettent à battre le rythme avec leur grosse pince). L’endroit est très tranquille, on y voit beaucoup d’oiseaux (par exemple des martin-pêcheurs (Pacific kingfisher), des Fiji woodswallow, des Fiji white-eye, des Barking imperial pigeon, etc.). Beaucoup de petites fourmis plutôt agressives dans les bures. Evelyn prépare un bon dîner (poulet/poisson/saucisse, pommes de terre). Dans le bure, nous trouvons une très grosse coquille de Triton géant (charonia tritonis) qui décore les étagères ; ce mollusque s’attaque en particulier à l’étoile de mer acanthaster pourpre (crown-of-thorns starfish), la dévoreuse de corail, que nous rencontrons parfois sous l’eau.

L’île de Beachcomber
En attendant le Flyer …
En cours de route, les passagers descendent vers leurs bungalows
Nous remontons l’archipel des Yasawa
L’île de Waya
La Bay of Plenty à Matacawalevu
Coquillages décoratifs dans le bungalow
Les crabes violonistes de la mangrove

Journée paisible sur Mana

Dimanche 1er mars 2020

Le programme est bien rôdé : lecture, baignade et snorkeling. Emilie invite sa nouvelle amie Loata dans le bure pour regarder le film « Trolls » en anglais. Ballade le soir au sommet Est de l’île et retour au bure à la nuit tombée, par un chemin qui traverse le village. Sur la rive opposée de l’île de Mana, à l’abri des regards non invités, les techniciens de l’émission Survivor assemblent une gigantesque estrade en bois. Un garde local bloque le chemin qui mène au lieu du tournage, probablement pour éviter la propagation de photos non désirées sur les réseaux sociaux. Observation des étoiles le soir (Orion, Carène, Sirius, Croix du Sud ; vu 7 satellites défilants).

Considérations sur le fidjien : langue apparentée au bahasa, dont on retrouve quelques mots proches ; tabu est l’auxiliaire utilisé pour les phrases du type « il ne faut pas » ; « Au revoir » se dit moce [mothe] ce qui signifie dormir ; gestuelles particulières : pour attirer l’attention de quelqu’un on le tapotte sur le haut de la cuisse ; lorsqu’il s’agit d’acquiescer on soulève les sourcils. Le fidjien possède trois pluriels distincts (le duel, le paucal (un groupe) et le plural (un grand groupe) ; comme en bahasa on distingue le « nous » inclusif et exclusif ; plus ardu : le possessif change suivant la relation possédant/possédé (partie du corps/famille, nourriture, boisson, nom propre, autre).

Les oiseaux de Mana : Sulphur-breasted myzomela, Fiji Parrotfinch, red-vented bulbul (et les mynah).

La plage de Mana
Emilie et sa copine regardent un film en anglais
Un petit champ de manioc
Vue sur les îles de Malolo
Le soleil se couche sur Mana

Soirée Pasifika – le pire a été évité

Samedi 29 février 2020

La journée commence comme un jour typique à Mana. En arpentant la plage, nous trouvons plusieurs physalies (Portuguese man o’ war) échouées sur le sable. Baignade matinale (au programme : des balistes-Picasso, adultes et juvéniles). Nous ramassons un breadfruit assez mûr, que nous essayons de le manger cru : le goût se situe entre l’avocat et l’artichaut. Pas très probant, mais nous apprendrons par la suite que le fruit se déguste plutôt cuit et non cru. Visite du village de Mana (cette fois-ci guidée par Philip, avec quelques autres voyageurs). Nous apprenons que le village compte 300 habitants, 4 églises (!) et 2 écoles. Sur les chemins s’alignent des flame trees, arbres à pain, manguiers, papayers et frangipaniers. Quelques lopins de terre sont dédiés à la culture du manioc (cassava ; la plante est reconnaissable à sa feuille étoilée) et certaines maisons disposent de petits élevages de poules ou de cochons. L’eau potable est en majorité de l’eau de pluie mais les habitants ont creusé un puits au milieu du village. Nous poursuivons la journée en jouant au foot et au rugby sur la plage, avec les enfants du village. Tout cela suivi d’une petite séance de snorkelling (vu : bluegreen chromis, humbug dacylus, yellowstrip goatfish, teardrop butterflyfish, emperor angelfish, etc.). Dans l’après-midi, Philip nous convie à un instructif atelier « ouverture de noix de coco », où l’on apprend à ouvrir cette noix en deux temps trois mouvements. Emilie profite ensuite d’une petite brise pour faire voler notre Condorito bolivien sur la plage avec ses nouveaux amis. Nous partons ensuite pour une partie de pêche à la ligne à main (handline fishing) l’après-midi : le bateau jette l’ancre à deux endroits différents entre Mana et Malolo, à environ 15-20 m de profondeur. Nous attrapons finalement à nous huit une dizaine de petits poissons, dont certains très colorés. Nous cassons aussi plusieurs lignes (soit à cause de grosses bêtes, soit à cause du corail …). Notons au passage que la pêche n’est ni interdite ni contrôlée à Mana, il suffit juste de s’assurer que la finalité est bien la consommation du poisson dans une limite raisonnable. Le bateau nous dépose ensuite sur l’île Sandbar Island à l’est de Mana, une île toute ronde et dénuée de végétation hormis quelques herbes, où des mouettes font leur nid au milieu des morceaux de bois. Nous en profitons pour explorer les récifs environnants (labres blancs, balistes Picasso). De retour sur Mana, nous dégustons donc nos poissons cuisinés avec une bonne sauce oignon-noix de coco-tomate, accompagnés bien sûr de frites maison. Nous partageons la table avec nos compagnons pêcheurs Astrid et Martin (de Lille), et Milan et Emily (de Londres). Nous concluons par une petite cérémonie de cava en guise de dessert, ce qui n’est pas du goût de tout le monde (le cava est un goût qui s’acquiert avec le temps), pendant qu’Emilie donne les restes de poisson aux chiens locaux (un détail qui aura son importance pour la suite de la soirée). Mais la journée est encore loin d’être finie car la guesthouse a organisé aujourd’hui une soirée « Pasifika ».

La soirée « Pasifika »

Dans le bar transformé pour l’occasion en théatre pour la vingtaine de locataires, un groupe de danseurs (incluant Philip, vraisemblablement le concepteur de la chorégraphie) se prépare. Philip branche son téléphone mobile sur la sono et le spectacle commence, avec les danses typiques de Tahiti (tonalité lascive), de Hawaii (tonalité extrêmement lascive) et de Fidji (tonalité martiale, surtout la partie où il faut manier la machette à canne à sucre les yeux fermés). Le premier épisode relève de la comédie : pendant la danse tahitienne, deux chiens locaux s’immiscent sur scène et sautillent en rythme dans les jambes des danseurs durant la totalité du morceau. Nous ne pouvons qu’admirer le sang-froid de ces derniers, qui restent imperturbables devant les rires bon enfant du public. Le deuxième épisode vire à la tragédie : pendant que les deux danseurs remuent leurs pelvis dans le vide, un chien blanc boiteux et semi-galeux s’invite entre la scène et le premier rang des spectateurs. Après quelques hoquets de mauvais augure, il vomit consciencieusement son dernier repas sur le carrelage du bar. Les chaises des premiers rangs se resserrent vers le fond, mais les danseurs restent de marbre et continuent leurs déhanchements. The show must go on. A ce moment précis et de manière synchronisée, on peut quasiment entendre les neurones des personnes de notre tablée essayant de se souvenir si ledit chien faisait partie de la petite troupe nourrie par Emilie avec les restes de poissons. Et par voie de conséquence si nous risquons tous une intoxication alimentaire. Notre questionnement intérieur est de courte durée car quelques secondes plus tard, et sous les regards horrifiés du public, le chien disruptif change d’avis et commence alors à manger la mixture fraîchement déversée. Nous estimons tous à ce moment avoir atteint le point le plus bas du spectacle, rien de pire ne pouvant désormais se produire. Si seulement c’était vrai. Ponctuant d’un coup de pied viril le geste final de la démonstration du tango fidjien, un des danseurs glisse sur la flaque de vomi et manque de s’empaler sur sa machette. Sans nous laisser le temps de trop réfléchir à l’issue malheureuse qu’aurait pu avoir cet incident, Philip nous indique vivement que le clou du spectacle est maintenant arrivé : la Danse du Feu.

La Danse du Feu

Nous sommes donc priés de nous regrouper dehors sur la terrasse, à des fins de sécurité. Un vent fort souffle ce soir sur l’île de Mana. Les six danseurs allument tant bien que mal les deux extrémités de leurs bâtons enduits d’essence et entament leurs acrobaties. Malgré une bonne volonté notable de la part des danseurs, nous comprenons tout de suite que les répétitions n’ont pas été assez nombreuses. Au bout de quelques minutes une torche tombe sur le sol : le public recule de quelques mètres. Les acrobaties se poursuivent et bientôt le bouquet final arrive, chaque danseur devant maintenant monter sur les épaules de son partenaire pendant que les quatre mains continuent de faire tournoyer les bâtons enflammés. C’était sans compter sans la présence de l’énorme frangipanier qui surplombe la terrasse et qui entrave dorénavant les mouvements des danseurs supérieurs. Un binôme est particulièrement touché : pendant que le porteur manque de se faire griller les cheveux, son partenaire éjecte involontairement le bâton dans les airs. Celui-ci, emporté par le vent vespéral, s’envole en direction du restaurant et atterrit au pied du mur de bois de la cuisine. Panique chez les organisateurs, qui étouffent en urgence le départ de feu. Et c’est ainsi que le spectacle se termine. Le public applaudit chaleureusement les artistes, pas mécontent que la soirée Pasifika se arrive à son terme sans aucun blessé. L’anxiété encore visible sur le visage des spectateurs s’efface rapidement lorsque, dans un ultime revirement comique, un petit garçon de trois ans monte sur la scène vide et improvise, au son de la musique toujours diffusée, les déhanchements lascifs de la danse hawaiienne.     

Le point sur la visite de la Première Ministre Néo-zélandaise à Fidji
Ouverture de la noix de coco : 1/ retirer la bourre avec un pieu en fonte fixé au sol (cas idéal :2 minutes), une machette (5 minutes) ou un couteau (30 longues minutes) ; 2/ trouver le point faible de la noix ; 3/ un seul coup suffit (sur une grosse pierre ou du béton).
Sortie de pêche entre Mana et Malolo
Baignade à Sandbar Island
Un dîner bien mérité
Le solo de la « Danse du Feu » : joli mais risqué

Le village de Mana

Vendredi 28 février 2020

Ce matin nous partons visiter le petit village de Mana. La tournée des quelques maisons est vite expédiée, mais nous découvrons les principaux bâtiments du village (écoles, églises). Un grand tambour de bois (un lali) trône sur la place principale ; il est utilisé pour convier les habitants à divers rassemblements (réunions, messes, etc.). Au programme du snorkelling aujourd’hui : limace de mer (Gymnodoris ceylonica ?), sigans/picots noirs (black foxface/rabbitfish, siganus niger), poissons papillons (racoon butterflyfish), crown of thorns starfish (Acanthaster planci), poissons chirurgiens, labres verts « Moon wrasse », nombreux poissons demoiselles et un requin à pointe noire (black tip reef shark) d’environ 1,5 mètre. Nous nous joignons à trois enfants du village qui pêchent au harpon (une tige de fer et un gros élastique font l’affaire ; on entend très bien le « clic » sous-marin à chaque tir). Dans l’après-midi, Chihiro improvise un atelier origami et dessin avec quatre enfants du village (dont Seta et sa cousine Loata). C’est l’occasion de pratiquer un peu le fidjien (les enfants parlent cette langue à la maison et apprennent l’anglais à l’école). Dîner à Ratu kini avec le meal plan. Nous apprenons que nos hôtes organisent régulièrement des expéditions vers l’île de Monuriki, toute proche, où a été tourné le film Cast Away avec Tom Hanks (2000) (film à revoir, donc). Feu de camp sur la plage le soir. De grandes chauves-souris viennent bruyamment se reposer dans les cocotiers. Beau ciel étoilé (vu quelques satellites défilants).

Vue sur les îles Malolo à partir de Mana
Le village de Mana
Emilie et son panier « fait-maison »
De gros bénitiers de mer décorent les bungalow
Les bungalows de Ratu Kini

Denarau ぶらり

Samedi 22 février 2020

午前中、Denarauの中を車で探検する。地図によるとビーチがあるので、行ってみると道路がブロックされている。警備のおじさんに聞くと、Denarauの住人用のビーチらしい。住人といっても地元の人ではなく、別荘を持っているリッチな人である。気さくなおじさんは、鍵をわざわざ取りに行ってくれて、私たちを中に入れてくれた。監視台のつくビーチに人気はない。意外にも物価の高いフィジーで別荘を持つなんていくらするのだろうと家族でわちゃわちゃする。

昼食を終え、特にやることもないので、家族でミニゴルフをしに行く。ミニゴルフとは言え、初のゴルフにえみりは大喜びかと思いきや、横にあるウオータースライダーパークBIG BULAに夢中。初めて1時間でじいじとばあばを残して、BIG BULAへ。中には空気で膨らませるタイプの滑り台が20台ほど、日本にあるようないわゆる滑り台が6台ある。まずは目についた空気で膨らませるタイプのサメの滑り台へ。登ってみるとそこそこの高さがあり、かなりのスピードで滑る。結構怖い。笑里は怖いものがないのだろうか。気に入ったらしく、何度も滑る。マチュは付き合いで1度滑ったものの、その後は一切やらなかった。相当怖かったんだろうな。

夜は港の和食レストラン『たかちゃん』にお世話になる。久々の和食に舌鼓を打つ。

BIG BULA https://bigbulawaterpark.com.fj/main/index.html

ファミリーパス1週間 : 308 FJD ( なぜか1日入場料よりも安い )

Schooner Island

Vendredi 21 février 2020

今日は島へ行く。港にたくさんある船会社のプランから、行きたい島を選んで事前に申し込んでおいた。Schooner IslandはDenarauから約2時間ほどの小さな島だ。フィジーの旅はとにかく島巡り。島に行かなくては、フィジーのきれいな海は味わえない。乗り込んだ帆船は『Whale’s tales』 100フィートほどある大きな船で乗客はクルーも併せて50人ほど。朝8時に乗り込むといきなりシャンペンが出てきた。これはどうやらパーティー船らしいと気づく。笑里は早速キャプテンと仲良くなり、操縦室にこもりっきりで舵を取らせてもらったりと行ったり来たりしている。じいじも久しぶりの船に喜んでいるみたいでなんだか嬉しい。

そうこうするうちに島に到着。100mないほどの小さな島に小屋が3つ。ビーチバレーのコートがある。まずはその小屋に案内され、島へ来た儀式が始まる。カヴァというハーブティーのようなものがふるまわれ、代表してマチュがいただいた。この先、このカヴァをいろんなところで飲むのだが、この時はなんでマチュだけとうらやましかった。ランチができるまでは、ガイドさん付でスノーケリングを楽しんだり、ビーチバレーをしたり、若者はインスタ用の写真を熱心に取ったり、それぞれの時間を過ごす。スノーケリングの最中にガイドさんが素手で魚を取っていたのには本当にびっくりした。この島で面白かったのは『ブラックティップシャーク』の赤ちゃんが浜近くを泳いでいて、近くでじっくり見ることができたことだ。特に危険性のないサメと言われるブラックティップシャークだが、サメと聞いただけでなんだかドキドキするのは私だけだろうか。楽しい時間はあっという間に過ぎて夕方港に戻る。笑里はいろんな人にかわいがってもらえて、本当に楽しかったみたい。パーティークルーズと知らずに乗り込んだ隣のドイツ人のご夫婦は文句たらたらだったけど、私はこれはこれでよいと思う。両親んも楽しんだようで、よい1日だった。

Whale’s Tale Day Crouse : https://whalestale.com.fj/product/whalestale-day-cruise/

大人200 FJD / 子供無料(値段交渉後の価格)